LA INFANCIA DE CRISTO

 

PREMIÈRE PARTIE 


Le songe d'Hérode 

LE RÉCITANT
Dans la crèche en ce temps 
Jésus venait de naître; 
Mais nul prodige encore
Ne l'avait fait connaître
Et déjà les puissants tremblaient,
Déjà les faibles espéraient, 
Tous attendaient.
Or, apprenez Chrétiens 
Quel crime épouvantable
Au roi des Juifs 
Alors suggéra la terreur 
Et le céleste avis que, 
Dans leur humble étable, 
Aux parents de Jésus
Envoya le Seigneur.

Marche Nocturne

CENTURION
Qui vient?

POLYDORUS
Rome

CENTURION
Avancez!

POLYDORUS
Halte

CENTURION
Polydorus!
Je te croyais déjà, 
Soldat, aux bords du Tibre!

POLYDORUS
J'y serais en effet, si Gailus, 
Votre illustre Prêteur 
M'eût enfin laissé libre, 
Mais il m'a sans raison
Imposée pour prison 
Cette triste cité
Pour y voir ses folies 
Et d'un Roitelet Juif 
Garder les insomnies.

CENTURION
Que fait Hérode?

POLYDORUS
Il rêve, il tremblée, 
Il voit partout des traîtres, 
Il assemble son Conseil chaque jour;
Et du soir au matin
Il faut sur lui veiller:
Il nous obsède enfin.

CENTURION
Ridicule tyran! 
Mais va, poursuis ta ronde...

POLYDORUS
Il le faut bien. Adieu!
Jupiter le confonde!

Air d'Hérode

HÉRODE
Toujours ce rêve! 
Encore cet enfant, 
Qui doit me détrôner!
Et ne savoir que croire 
De ce présage menaçant 
Pour ma vie et ma gloire!
O misère des rois! 
Régner et ne pas vivre!
A tous donner des lois 
Et désirer de suivre 
Le chevrier au fond des bois!
O nuit profonde
Qui tiens le monde 
Dans le repos pioncé!
A mon sein ravagé 
Donne la paix une heure 
Et que ton voile effleure 
Mon front d'ennuis chargé!
A mon sein ravagé, etc. 
Effort stérile!
Le sommeil fuit;
Et ma plainte inutile
Ne hâte point ton cours, 
Interminable nuit!

POLYDORUS
Seigneur!

HÉRODE
Lâches, tremblez!
Je sais tenir encore une épée!

POLYDORUS
Arrêtez!

HÉRODE
Ah! c'est toi, Polydore!
Que viens tu m'annoncer?

POLYDORUS
Seigneur les devins Juifs 
Viennent de s'assembler 
Par vos ordres.

HÉRODE
Enfin!

POLYDORUS 
Ils son là.

HÉRODE
Qu'ils paraissent

CHOEUR DES DEVINS 
Les sages de Judée, ô roi, 
Te reconnaissent
Pour un prince savant et généreux;
Ils te son dévoués.
Parle, qu'attends-tu-d'eux?

HÉRODE
Qu'ils veuillent m'éclairer 
Est-il quelque remède 
Au souci dévorant 
Qui dés longtemps m'obsède?

CHOEUR 
Quel est-il?

HÉRODE
Chaque nuit le même songe 
m'épouvante.
Toujours une voix grave et lente 
Me répète ces mots:
"Ton heureux temps s'enfuit! 
Un enfant vient de naître
Qui fera disparaître 
Ton trône et ton pouvoir" 
Puis-je de vous savoir
Si cette terreur que m accable est fondé
Et comment ce danger redoutable
Peut être détourné?

CHOEUR
Les Esprits le sauront 
Et, par nous consultés, 
Bientôt mis répondront.
La voix dit vrai, Seigneur! 
Un enfant vient de naître 
Qui fera disparaître 
Ton trône et ton pouvoir. 
Mais nul ne peut savoir 
Ni son nom ni sa race.

HÉRODE
Que faut-il quelle fasse?

CHOEUR
Tu tomberas,
A moins que l'on ne satisfasse 
Les noirs Esprits, et si, 
Pour conjurer le sort, 
Des enfants nouveaux nés 
Tu n'ordonnes la mort.

HÉRODE
Eh bien, eh bien! 
Par le fer qu'ils périssent!
je ne puis hésiter 
Que dans Jérusalem, 
A Nazareth, á Bethléem 
Sur tous les nouveau nés 
Mes coups s'appesantissent! 
Malgré le cris, malgré les pleures
De tant de mères éperdues, 
Des rivières de sang 
Vont être répandues, 
Je serai sourd á ces douleurs.
Le beauté, le grâce, ni l'âge
Ne feront faiblir mon courage: 
Il faut un terme á mes terreurs!

CHOEUR
Oui, Oui!
Par le fer qu'ils périssent! 
N'hésite pas, n'hésite pas! 
Que dans Jérusalem, 
A Nazareth, á Bethléem
Sur tous les nouveau-nés
Tes coups s'appesantissent!

HÉRODE
Non, non, non, non, que dans Jérusalem      
A Nazareth, à Bethléem,
Mes coups s'appesantissent!

CHOEUR, HÉRODE
Oui! Malgré les cris, 
Malgré les pleures 
De tant de mères éperdues, 
Les rivières de sang 
Qui seront répandues 
Demeure (je serai) sourd á ces douleurs!

HÉRODE
Le beauté, la grâce, ni l'âge
Ne feront faiblir mon courage
Il faut un terme á mes terreurs, etc.

CHOEUR
Que rien n'ábrante ton courage! 
Et vous, esprits, pour attiser sa rage
Redoublez ses terreurs 
Demeure sourd à ces douleurs, etc.

Duo
PRIMERA PARTE


El sueño de Herodes

NARRADOR
En un pesebre, por aquel tiempo, 
Jesús acababa de nacer, 
pero aún ningún prodigio
lo había dado a conocer.
Los poderosos temblaban,
los débiles esperaban
y todos permanecían expectantes.
Ahora conoceréis, cristianos, 
qué crimen horrible
el terror insufló
al rey de los judíos,
así como el celestial aviso que,
en su humilde establo,
a los padres de Jesús
envió el Señor.

Marcha Nocturna

CENTURIÓN
¿Quién va?

POLIDORO
¡Roma!

CENTURIÓN
¡Avanzad!

POLIDORO
¡Alto!

CENTURIÓN
¡Polidoro!
Te creía ya, soldado, 
en las orillas del Tíber.

POLIDORO
Y allí estaría, en efecto, si Gallus, 
vuestro ilustre Pretor, 
me hubiera dejado por fin libre.
Pero, sin motivo, 
me ha impuesto por prisión 
esta triste ciudad,
soportando sus locuras 
y velando los insomnios 
de un reyezuelo judío.

CENTURIÓN
¿Qué hace Herodes?

POLIDORO
Tembloroso, sufre pesadillas,
ve por todas partes traidores,
reúne a su Consejo todos los días;
y, de la mañana a la noche,
es preciso protegerle:
en fin, permanentemente nos preocupa.

CENTURIÓN
¡Ridículo tirano! 
Pero vete, continua tu ronda...

POLIDORO
Sí, será mejor. ¡Adiós!
¡Que Júpiter le confunda!

Aria de Herodes

HERODES
¡Siempre el mismo sueño! 
¡Otra vez ese niño 
que viene a destronarme!
¡No sé cómo actuar 
contra ese presagio 
que amenaza mi vida y mi gloria!
¡Oh, la desgracia de los reyes! 
¡Reinar y no vivir!
¡Legislar para todos 
pero desear la tranquilidad del cabrero 
en lo profundo del bosque!
¡Oh, noche profunda
que tienes al mundo 
sumido en el sueño!
A mi desgarrado pecho
dale una hora de paz
y que tu velo acaricie mi frente 
llena de preocupaciones.
A mi desgarrado pecho, etc. 
¡Esfuerzo estéril!
¡El sueño huye,
y mi estéril lamentación
no acelera el curso 
de la interminable noche!

POLIDORO
¿Señor?

HERODES
¡Cobardes! ¡Temblad!
¡Aún puedo blandir la espada!

POLIDORO
¡Deteneos!

HERODES
¡Ah, eres tú, Polidoro!
¿Qué vienes a anunciarme?

POLIDORO
Señor, siguiendo vuestro deseo,
los adivinos judíos 
se han reunido.

HERODES
¡Por fin!

POLIDORO
Están aquí.

HERODES
¡Que pasen!.

CORO DE ADIVINOS
Los notables de Judea, oh rey, 
te reconocen como
un príncipe sabio y generoso;
son tus leales súbditos,
habla, ¿qué quieres de ellos?

HERODES
Que me digan si existe algún remedio 
para la obsesión, 
que desde hace mucho tiempo, 
me devora.

CORO
¿Y cuál es?

HERODES
Todas las noches 
el mismo sueño me espanta.
Siempre la misma voz profunda
me repite lentamente estas palabras:
"¡Tu felicidad ha acabado! 
Un niño, que acaba de nacer,
hará desaparecer 
tu trono y tu poder". 
¿Podréis aclararme
si el terror que me invade es fundado?
¿Y cómo podría evitar
el terrible peligro?

CORO
La respuesta está en los espíritus que,
consultados por nosotros, 
muy pronto responderán.
¡La voz dice la verdad, señor! 
Un niño, que acaba de nacer,
hará desaparecer 
tu trono y tu poder.
Pero nadie sabe 
ni su nombre ni su raza.

HERODES
¿Qué debo hacer pues?

CORO
Tú caerás 
a menos que satisfagas 
a los espíritus de la oscuridad, 
y si, para conjurar al destino, 
ordenas la muerte 
de los recién nacidos.

HERODES
¡Bien, está bien! 
¡Que mueran a espada!
No puedo titubear. 
¡Que en Jerusalén, 
en Nazaret y en Belén, 
sobre todos los recién nacidos 
caigan mis golpes! 
A pesar de los gritos y a pesar de las lágrimas
de tantas madres acongojadas, 
ríos de sangre 
deberán ser derramados. 
Seré sordo al dolor.
Ni la belleza, ni la gracia, ni la edad
harán debilitarse mi odio: 
¡Es necesario acabar con mis terrores!

CORO
¡Sí, sí!
¡Que mueran a espada! 
¡No titubees, no titubees! 
¡Que en Jerusalén, 
en Nazaret y en Belén,
sobre todos los recién nacidos
caigan tus golpes!

HERODES
¡No, no, no, no, que en Jerusalén,
en Nazaret y en Belén
caigan mis golpes!

CORO, HERODES
¡Sí! A pesar de los gritos,
a pesar de las lágrimas 
de tantas madres acongojadas
y de los ríos de sangre 
que serán derramados 
¡permanece (seré) sordo a esos dolores!

HERODES
Ni la belleza, ni la gracia, ni la edad
harán debilitarse mi odio.
¡Es necesario acabar con mis terrores! etc.

CORO
¡Que nada mitigue tu odio! 
¡Y vosotros, espíritus, para atizar su cólera,
aumentadle los terrores!
¡Permanece sordo a esos dolores! etc.

Dúo
La Vierge Marie, Saint Joseph 

MARIE
O mon cher fils, 
Donne cette herbe tendre 
A ces agneaux 
Qui vers toi vont bêlant! 
Ils sont si doux! 
Laisse, laisse les prendre! 
Ne les fais pas languir, 
O mon enfant!

MARIE, JOSEPH 
Répands encore ces fleurs
Sur ieur litière! 
Ils sont heureux de tes dons,
Cher enfant; 
Vois leur gaîte, vois leurs jeux, 
Vois leur mère 
Tourner vers toi
Son regard caressant! 
Oh, sois béni 
Mon cher enfant! 
Mon cher et tendre enfant 
oh, sois béni, divin enfant!

Anges, Saint Joseph, Marie

CHOEUR D'ANGES
Joseph! Marie! 
Ecoutez-nous!

MARIE, JOSEPH
Esprits de vie
Est bien vous?

CHOEUR
Il faut sauver ton fils 
Qu'un grand péril menace, 
Marie!

MARIE
O ciel, mon fils!

CHOEUR
Oui, vous devez partir 
Et de vos pas 
Bien dérober la trace; 
Dés ce soir au dessert
Vers l'Egypte il faut fuir.
Marie et Joseph
A vos ordres soumis 
Purs esprits de lumière, 
Avec Jésus au désert 
Nous fuirons
Mais accordez a notre 
Humble prière 
La prudence, la force 
Et nous le sauverons.
La puissance céleste 
Saura de vos pas écarter 
Toute rencontre funeste.

MARIE, JOSEPH
En hâte, allons tout préparer.

CHOEUR
Hosanna! Hosanna!

La fuite en Egypte

Orchestre

Adieu Des Bergers A La Sainte Famille

CHOEUR DES BERGERS
Il s'en va loin de la terre 
Où dans l'étable il vit le jour. 
De son père et de sa mère 
Qu'il reste le constant amour! 
Qu'il grandisse qu'il prospère 
Et qu'il soit bon père à son tour! 
Qu'il grandisse, etc.
Onques si chez l'idolâtre
Il vient à sentir le malheur, 
Fuyant la terre marâtre, 
Chez nous qu'il revienne au bonheur!
Que la pauvreté du pâtre 
Reste toujours chère a son coeur! 
Cher enfant, Dieu te bénisse, 
Dieu vous bénisse heureux époux! 
Que jamais de l'injustice 
Vous ne puissiez sentir les coups! 
Qu'un bon ange vous avertisse 
Des dangers planant sur vous! 
Qu'un bon ange, etc.

Le Repos De La Sainte Famille

LE RÉCITANT
Les Pèlerins étant venus 
En un lieu de belle apparence, 
Où se trouvaient arbrees touffus 
Et de l'eau pure en abondance 
Saint Joseph dit:
"Arrêtez-vous! 
Prés de cette claire fontaine 
Après si long peine 
Ici reposons-nous" 
L'enfant Jésus dormait... 
Pour lors Sainte Marie
Arrêtant l'âne répondit:
"Voyez ce beau tapis d'herbe 
Douce et fleurie, 
Le Seigneur pour mon fils 
Au désert l'étendit".
Puis s'étant assis sons l'ombrage
De trois palmiers au vert feuillage
L'âne paissant, 
l'enfant dormant, 
Les sacrés voyageurs 
Quelque temps sommeillèrent
Bercés par des songes heureux; 
Et les anges du ciel 
À genoux autour d'eux 
Le divin enfant adorèrent.

CHOEUR
Ailelluia!, Ailelluia!


DEUXIÈME PARTIE

L'arrivée á Saïs

LE RÉCITANT
Depuis trois jours, malgré l'ardeur du vent, 
Ils cheminaient dans la sable mouvante.
Le pauvre serviteur de la Famille Sainte,
L'âne, dans le désert était déjà tombé;
Et bien avant de voir 
D'une cité l'enceinte 
De fatigue et de soif son 
maître eût succombé
Sans le secours de Dieu.
Seule Sainte Marie marchait calme et sereine,
Et de son doux enfant
La blonde chevelure et la tête bénie
Semblaient la ranimer, sur son coeur reposant.
Mais bientôt ses pas chancelèrent.
Combien de foix les époux s'arrêtèrent!...
Enfin pourtant ils arrivèrent à Saïs, 
Haletants presque mourants.
C'était une cité dès longtemps
Réunie a L'Empire Romain 
Pleine de gens cruels, 
au visage hautain. 
Voyez combien dura la navrante agonie
Des Pèlerins cherchant un asile et du pain!

Marie, Joseph, Choeur de Romains

MARIE
Dans cette ville immense 
Où le peuple en foule s'élance,
Quelle rumeur! Joseph! j'ai peur... 
Je n'en puis plus... Hélas! 
Je suis morte... Allez
Frapper á cette porte.

JOSEPH 
Ouvrez, ouvrez, 
secourez-nous!
Laissez-nous reposer chez vous!
Que l'hospitalité sainte 
Soit accordée à la mère, a l'enfant!
Hélas! de la Judée
Nous arrivons à pied.

CHOEUR
Arrière vils Hébreux! 
Les gens de Rome n'ont que faire
De vagabonds et de lépreux!

JOSEPH
Seigneur! Seigneur! 
Sauvez la mère! 
Marie expire... C'en est fait... 
Et son enfant
N'a plus de lait
Votre maison, cruels, 
Reste fermée! 
Vos coeurs son durs... 
Sous la ramée de ces sycomores 
L'on voit tout a l'écart
Un humble toit... 
Frappons encore...
Mais qu'a ma voix unie 
Votre voix si douce, Marie, 
Tente aussi de les attendrir,

MARIE
Hélas! Nous aurons à souffrir 
Partout l'insulte et l'avanie.
Je vais tomber...

MARIE, JOSEPH
Pitié! Pitié! 
Secourez-nous!
Laissez-nous reposer chez vous.
Que l'hospitalité 
Saint soit accordée
A la mère, á l'enfant! 
Hélas! de la Judée 
Nous arrivons a pied.
La Virgen María, San José

MARÍA
¡Oh, mi querido Hijo, 
da esta tierna hierba 
a esos corderos 
que hacia Ti vienen balando. 
¡Son tan tiernos! 
¡Deja, deja que la coman! 
No los dejes languidecer. 
¡Oh, Hijo mío!

MARÍA, JOSÉ 
¡Esparzamos esas flores
sobre su redil! 
Están bendecidas con tus dones,
querido Hijo.
¡Mira qué alegría, mira cómo juegan, 
mira cómo la madre 
vuelve hacia Ti
su dulce mirada! 
¡Oh, bendito seas 
mi querido Hijo! 
¡Mi querido y tierno Niño
oh, sé bendito, divino Niño!

Ángeles, José, María

CORO DE ÁNGELES
¡José! ¡María! 
¡Escuchadnos!

MARÍA, JOSÉ
Espíritus de vida,
¿Sois vosotros?

CORO
Es preciso salvar a tu hijo, 
pues le amenaza un gran peligro, 
¡María!

MARÍA
¡Oh, cielos, mi hijo!

CORO
Sí, debéis partir 
y de vuestros pasos 
borrar la huella.
Esta misma noche, al desierto,
hacia Egipto, es necesario huir.
María y José,
los espíritus de la luz, 
estamos a vuestras órdenes.
Nosotros huiremos,
junto con Jesús, al desierto,
pero conceded a nuestra 
humilde plegaria 
la prudencia y la fuerza, 
y nosotros le salvaremos.
El poder celestial 
sabrá apartar de vuestros pasos 
todo encuentro funesto.

MARÍA, JOSÉ
¡Rápido, vayamos a prepararlo todo!

CORO
¡Hosanna! ¡Hosanna!

La huida a Egipto

Orquesta

Adiós De Los Pastores A La Sagrada Familia

CORO DE PASTORES
Él se va lejos del lugar donde, 
en el establo, vio la luz. 
¡De su padre y su madre 
recibe Él constante amor! 
¡Que crezca y se desarrolle,
siendo, a su vez, un buen padre! 
Que crezca, etc.
¡Si en tierra de idólatras
se sintiera desgraciado, 
huya de la tierra ajena 
y que entre nosotros encuentre la felicidad!
¡Que la humildad del pastor 
permanezca siempre en su corazón!
¡Querido Niño, Dios te bendiga! 
¡Dios os bendiga, felices esposos! 
¡Que nunca la injusticia
os haga sentir sus golpes! 
¡Que un bienaventurado ángel os advierta 
de los peligros que os acechen! 
Que un bienaventurado ángel etc.

El Descanso De La Sagrada Familia

NARRADOR
Los peregrinos llegaron 
a un bello paraje 
donde había densos bosques 
y agua pura en abundancia. 
San José dijo:
 "Detengámonos, 
junto a esa fuente cristalina. 
Después de tantas fatigas 
descansaremos aquí". 
El niño Jesús dormía... 
Entonces, Santa María,
deteniendo el pollino respondió:
"Mira qué bella alfombra de hierba, 
tan suave y florida, 
el Señor, para mi hijo, 
ha extendido el desierto".
Después, sentándose bajo la sombra
de tres palmeras de verde follaje,
el pollino pastando 
y el niño durmiendo, 
los sagrados viajeros 
durmieron por algún tiempo
arrullados por sueños felices;
mientras los celestiales ángeles,
de rodillas a su alrededor, 
adoraban al divino niño.

CORO
¡Aleluya! ¡Aleluya!


SEGUNDA PARTE

La llegada a Sais

NARRADOR
Durante tres días
y a pesar del viento abrasador, 
caminaron sobre la arena de las movedizas dunas.
El pobre criado de la Sagrada Familia,
el pollino, habría caído muerto,
de fatiga y de sed, mucho antes de ver 
el recinto amurallado de una ciudad, 
si no hubiera recibido el auxilio de Dios.
Santa María caminaba tranquila y serena,
y sólo la rubia cabellera y la bendita cabeza 
de su dulce hijo
que reposaban sobre su corazón, 
parecían reanimarla.
Pero pronto sus pasos vacilaron.
¡Cuántas veces los esposos se detuvieron!...
Sin embargo, por fin llegaron a Sais, 
Sin aliento y casi moribundos.
La ciudad que pertenecía, desde hacia tiempo,
al Imperio Romano, 
estaba habitada por gentes crueles, 
de orgulloso rostro. 
¡Sabed cuanto duró la dolorosa agonía
de los peregrinos buscando techo y pan!

María, José, Coro de Romanos

MARÍA
En esta gran ciudad 
la muchedumbre se mueve en tropel.
¡Qué agitación! ¡José, tengo miedo!... 
No puedo más... ¡Ay! 
Estoy muerta... Ve
y llama a esa puerta.

JOSÉ 
¡Abrid, abrid, 
socorrednos!
¡Dejadnos descansar en vuestra casa!
¡Que la santa hospitalidad 
sea concedida a la madre y al niño!
¡Ay, desde Judea.
venimos caminando!

CORO
¡Atrás, viles hebreos! 
¡Los romanos no queremos
vagabundos ni leprosos!

JOSÉ
¡Señor! ¡Señor! 
¡Salvad a la madre! 
María se está muriendo.. es cierto... 
y su hijo
no tiene ya leche.
¡Vuestra casa, crueles, 
está cerrada! 
Vuestros corazones son duros... 
Bajo las ramas de aquellos sicomoros 
apenas se distingue
un humilde techo... 
Vayamos a llamar...
Ojalá que mi voz, 
unida la tuya, tan dulce, María,
logre conmoverlos.

MARÍA
¡Ay! ¿Deberemos sufrir 
por todos lados insultos y escarnios?
Voy a desmayarme...

MARÍA, JOSÉ
¡Piedad! ¡Piedad! 
¡Socorrednos!
¡Dejadnos descansar en vuestra casa!
¡Que la santa hospitalidad 
sea concedida
a la madre y al niño! 
¡Ay, desde Judea
venimos caminando!
Marie, Joseph, Un père de famille,
Choeur  d'Ismaëlites

LE PÈRE
Entrez, entrez, pauvres Hébreux! 
La porte n'est jamais fermée, 
Chez nous aux malheureux.
Grand Dieu! Quel détresse! 
Qu'autour d'eux on s'empresse! 
Filles, fils et serviteurs 
montrez la bonté de vos coeurs!
Que de leurs pieds meurtris 
On lave les blessures. 
Donnez de l'eau, donnez du lait, 
des grappes mûres! 
Préparez á l'instant
Une couchette pour l'enfant! 
Que de leurs pieds meurtris 
On lave les blessures!

CHOEUR
Que de leurs pieds meurtris 
On lave les blessures! 
Donnons de l'eau, donnons du lait, etc.

LE PÈRE
Sur vos traits fatigués 
La tristesse est empreinte; 
Ayez courage! nous ferons 
Ce que nous pouvons
Pour vous aider. 
Bannissez tout crainte! 
Les enfants d'Ismaël 
Sont frères de ceux d'Israël. 
Nous avons vu le jour 
Au Liban, en Syrie. 
Comment vous nomme-t-on?

JOSEPH
Elle a pour nom Marie, 
je m'appelle Joseph 
Et nous nommons l'enfant Jésus.

LE PÈRE
Jésus! Quel nom charmant!
Dites, que faites-vous 
Pour gagner votre vie? 
Oui, quel est votre état?

JOSEPH
Moi, je suis charpentier.

LE PÈRE
Eh bien, c'est mon métier 
Vous êtes mon compère. 
Ensemble nous travaillerons, 
Bien de deniers nous gagnerons. 
Laissez faire!
Près de nous Jésus grandira 
Puis bientôt il vous aidera 
Et la sagesse il apprendra.

CHOEUR
Près de nous Jésus grandira,
Puis bientôt il vous aidera
Et la sagesse il apprendra.

LE PÈRE
Pour bien finir cette soirée
Et réjouir nos hôtes 
Employants la science sacrée, 
Le pouvoir des doux sons!
Prenez vos instruments, 
Mes enfants! toute peine 
Cède à la flûte 
Unie à la harpe thébaine

Trio Pour Deux Flûtes Et Harpe 

LE PÈRE
Vous pleurez, jeune mère...
Douces larmes, tant mieux! 
Allez dormir, bon père! 
Bien reposez.
Mal ne songez. 
Plus de larmes. 
Que les charmes de l'espoir, du bonheur,
Rentrent en votre coeur

MARIE, JOSEPH 
Adieu, merci bon père; 
Déjà ma peine amère 
S'amble s'enfuir, s'évanouir.
Plus d'alarmes! 
Que les charmes de l'espoir, du bonheur,
Rentrent en notre coeur!

CHOEUR, MARIE, JOSEPH, LE PÈRE 
Allez dormir, bon père, 
doux enfant, tendre mère; 
Bien reposez!
Mal ne songez! 
Plus de larmes!
Que les charmes de l'espoir, du bonheur,
Rentrent en votre coeur!

MARIE, JOSEPH
Adieu, merci, bon père; 
Déjà ma peine mère 
S'amble s'enfuir, s'évanouir. 
Plus d'alarmes! 
Que les charmes de l'espoir, du bonheur, 
Rentrent en notre coeur!

CHOEUR, MARIE, JOSEPH, LE PÈRE 
Allez dormir, bon père, 
doux enfant, tendre mère; 
Bien reposez! 
Mal ne songez! 
Plus de l'armes!
Que les charmes de l'espoir, du bonheur,
Rentrent en autre coeur!

MARIE, JOSEPH
Adieu, merci, bon père!


EPILOGUE

LE RÉCITANT
Ce fut ainsi que para un infidèle 
Fut sauvé le Sauveur 
Pendant dix ans 
Maire, et Joseph avec elle, 
Virent fleurir en lui 
La sublime douceur,
La tendresse infinie 
A la sagesse unie. 
Puis enfin de retour 
Au lieu qui lui donna le jour 
II voulut accomplir le divin sacrifice
Que racheta le genre humain 
De l'éternel supplice
Et du salut lui fraya le chemin. 
O, mon âme, pour toi
Que reste-t-il à faire 
Qu'à briser ton orgueil 
Devant un tel mystère...

CHOEUR
O, mon âme, pour toi
Que reste-t-il à faire 
Qu'à briser ton orgueil 
Devant un tel mystère...

LE RÉCITANT, CHOEUR
O, mon âme, 
O, mon coeur, emplis toi 
Du grave et pur amour
Qui seul peut nous ouvrir 
Le céleste séjour! 
Amen! Amen!



María, José, Un padre de familia
Coro de Ismaelitas

EL PADRE
¡Entrad, entrad, desgraciados hebreos! 
La puerta de nuestra casa jamás
está cerrada a los desamparados.
¡Gran Dios! ¡Qué miseria! 
¡Daos prisa en ayudarles!
¡Hijas, hijos y servidores
mostrad la bondad de vuestros corazones!
Lavad las ampollas 
de sus pies magullados.
¡Dadles agua, leche
y uvas maduras! 
¡Preparad inmediatamente
una cuna para el niño! 
¡Lavad las ampollas 
de sus pies magullados!

CORO
¡Que de sus pies magullados 
se laven las ampollas! 
¡Démosles agua, leche, etc.

EL PADRE
En vuestra cara fatigada
se ve tristeza.
¡Valor! 
Haremos todo lo que podamos
por ayudaros. 
¡Desechad todo temor! 
Los hijos de Ismael 
son hermanos de los de Israel. 
Nosotros vimos la luz 
en el Líbano y en Siria. 
¿Cómo os llamáis?

JOSÉ
Ella tiene por nombre María, 
yo me llamo José
y al niño le llamamos Jesús.

EL PADRE
¡Jesús! ¡Qué nombre tan encantador!
Decid, ¿qué hacéis 
para ganaros la vida? 
Sí, ¿cuál es vuestra profesión?

JOSÉ
Soy carpintero.

EL PADRE
Pues bien, ese es mi oficio, 
somos compañeros. 
Trabajaremos juntos
y ganaremos suficientes denarios. 
¡Confiad en mí!
A nuestro lado, Jesús crecerá, 
y muy pronto nos ayudará 
y aprenderá el oficio.

CORO
A nuestro lado Jesús crecerá,
y muy pronto nos ayudará
y aprenderá el oficio.

EL PADRE
Para terminar bien el día
y alegrar a nuestros huéspedes,
utilicemos la ciencia sagrada, 
¡el poder de los dulces sonidos!
¡Coged vuestros instrumentos, hijos míos! 
Toda pena se disipa
ante una flauta 
unida al arpa tebana.

Trío Para Dos Flautas Y Arpa

EL PADRE
Lloras, joven madre...
Dulces lágrimas, ¡tanto mejor! 
¡Márchate a dormir, buen padre! 
Descansad.
Que no tengáis pesadillas. 
No más lágrimas. 
¡Que las dulzuras de la esperanza y felicidad
llenen vuestros corazones!

MARÍA, JOSÉ 
Adiós y gracias, buen padre.
Ya mi amargura 
parece desaparecer y desvanecerse.
¡No más inquietudes! 
¡Que las dulzuras de la esperanza y felicidad
llenen nuestros corazones!

CORO, MARÍA, JOSÉ, EL PADRE 
¡Iros a dormir, buen padre, 
dulce niño, tierna madre; 
descansad!
No tengáis pesadillas. 
¡No más lágrimas!
¡Que las dulzuras de la esperanza y felicidad,
llenen vuestros corazones!

MARÍA, JOSÉ
¡Adiós y gracias, buen padre; 
ya mi amargura
parece desaparecer y desvanecerse. 
¡No más inquietudes! 
Que las dulzuras de la esperanza y felicidad, 
llenen nuestros corazones!

CORO, MARÍA, JOSÉ, EL PADRE 
¡Iros a dormir, buen padre, 
dulce niño, tierna madre; 
descansad! 
No tengáis pesadillas. 
¡No más inquietudes!
¡Que las dulzuras de la esperanza y felicidad,
llenen vuestros corazones!

MARÍA, JOSÉ
¡Adiós y gracias, buen padre!


EPÍLOGO

NARRADOR
Y de esta manera, un infiel,
salvó al Salvador. 
Durante diez años María,
y José con ella, 
vieron florecer en Él 
la sublime dulzura,
la ternura infinita, 
unidas a la sabiduría. 
Después, al final, 
ya de vuelta al lugar donde vio la luz, 
quiso cumplir con el divino sacrificio
que rescató al género humano 
del eterno suplicio
y le abrió el camino de la salvación. 
¡Oh, alma mía,
qué te queda por hacer 
sino quebrar tu orgullo 
ante tal misterio!...

CORO
¡Oh, alma mía,
qué te queda por hacer 
sino quebrar tu orgullo 
ante tal misterio!...

NARRADOR, CORO
¡Oh, alma mía!
¡Oh, corazón mío!
¡Llénate del amor puro
que sólo puede brindarnos 
la celestial estancia! 
¡Amén! ¡Amén!



Escaneado por:
Isidoro Hernández 2003